Journal d'une couturière

Journal d’une couturière – du 1er au 3 mai 2025

Date : Du jeudi 1er au samedi 3 mai

J’aurais pu intituler ce journal « Journal de la poisse d’une couturière », parce que ces trois jours ont été une véritable épopée… Mais allons-y par étapes.

Tout commence par un défi couture : réaliser un Disneybound de la princesse Amidala (Star Wars, of course) pour le fameux Mai the 4th à Disneyland Paris. L’idée était bonne, la motivation au rendez-vous, et j’avais même trouvé un tissu rouge parfait, légèrement brillant, avec ce petit effet “villes dans le soleil” (oui, j’invente mes descriptions de tissu). Bref, tout était prêt…

Le 1er mai au soir, je me couche confiante : toutes les pièces sont découpées, surjet impeccable, je me dis que je vais pouvoir assembler tranquillou le lendemain.

Et puis… la descente aux enfers. Le 2 mai, je décide, dans un élan d’optimisme absurde, de rajouter des poches à la robe. Mauvaise idée. La surjeteuse, qui jusque-là était ma meilleure amie, s’est transformée en créature démoniaque. Refus de coopérer, fils qui ne prennent pas, boucles fantômes. Je l’ai réenfilée six fois. SIX.

Après trois heures perdues à tenter d’avoir un surjet potable, je laisse tomber, persuadée que ce sont les aiguilles (émoussées ?) les fautives. Du coup, en attendant, j’essaie d’assembler ma jupe froncée. Et là, c’est le fil de bâti qui casse… Trois fois. À ce stade, j’aurais dû prendre ça pour un signe.

Le 3 mai, je reprends les choses en main. Je découds toute ma jupe froncée, récupère le haut qui lui allait très bien, et décide de faire une jupe cercle. Fastoche, non ? Eh bien non. J’ai malencontreusement coupé… le diamètre au lieu du rayon. Résultat : un tour de taille gigantesque. J’ai bricolé ça comme j’ai pu (vive la couture de l’impro), j’ai recousu tant bien que mal, rajouté les fameuses poches… et miracle : la surjeteuse fonctionne à nouveau. Va comprendre.

J’ai terminé la robe en 4 heures (dont une bonne partie à râler). Il ne restait que les patchs brodés thermocollants à poser. Devinez quoi ? Oui, certains se sont décollés une fois la robe repassée. Évidemment.

Bilan ? Trois jours de travail, des nerfs en pelote, une robe qui aurait dû me prendre six heures maxi… mais qui existe, et que je porterai demain à 5h du mat’ pour le Mai the 4th. Est-ce qu’elle est parfaite ? Non. Est-ce qu’elle a été cousue avec du cœur et de la sueur ? Absolument.

Et surtout : je ne regrette rien. (Enfin… presque.)

À bientôt pour un nouveau journal couture – en espérant un peu moins de poisse, et un peu plus de magie !

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